Comment j'ai choisi d'intégrer ce type de produit dans ma boutique
Tout le monde le sait, outre m’amuser à créer sans arrêt, j’aime écrire. Et pour ceux et celles qui ne le savaient pas, c’est maintenant chose faite. Et question de me faire plaisir ici, et de vous partager des informations que je trouve plutôt importantes, j’ai décidé de me lancer dans un petit monologue sur ce qu’est l’impression à la demande et le dropshipping. Pourquoi? Parce que je crois que la majorité des gens ne connaissent pas du tout ces systèmes commerciaux, et que ceux-ci sont littéralement en train d’envahir le web et prendre des grosses parts de marché.
Je remarque cependant que la transparence n’est pas très présente dans cet univers… Et que le client peut se retrouver potentiellement floué ou, du moins, avoir l’impression d’être floué. Et ça, en tant que personne qui offre des produits issus d’impression à la demande, je n’aime pas ça. C’est donc important pour moi de clarifier les choses.
L’impression à la demande et le dropshipping, c’est quoi?
En quelques mots, l’impression à la demande (communément appelé le Print on demand ou POD) et le dropshipping sont des systèmes commerciaux qui permettent à des créateurs, ou des revendeurs, de vendre des produits, en ligne, sans avoir à gérer aucun inventaire.
Et comment on arrive à faire ça, vendre sans avoir rien à vendre, vous me direz? C’est tout simple : des compagnies se spécialisent dans la gestion des inventaires, ou des impressions, et de la livraisons de ceux-ci. Donc… des vendeurs se choisissent une niche et affichent des produits sur leur site web, et lorsqu’une commande est passée, celle-ci est transférée à un fournisseur qui s’occupe de gérer la commande (production et livraison). Ces fournisseurs peuvent être n’importe où dans le monde, Canada, États-Unis, Australie, Chine, Europe… Le web n’a pas de frontières!
La différence entre le print on demand et le dropshipping
Les deux sont complémentaires en fait, mais le dropshipping peut vivre seul. Ce sont en fait 2 étapes d'un système commercial. D'abord, pour ce qui est du dropshipping, celui-ci consiste à simplement choisir des produits dans des catalogues de fournisseurs, et de les afficher sur son site web pour les vendre. L'action de dropshipper est en fait effectuée par le fournisseur qui prépare en envoie le produit acheté. Donc… la personne qui vend des produits issus du dropshipping est en fait un revendeur en ligne.
L'impression à la demande, pour sa part, comporte une implication un peu plus considérable du vendeur. Puisqu’en plus d’être vendeur, celui-ci est aussi un créateur de contenu. Donc, le principe consiste à créer des contenus qui seront ensuite imprimés sur différents supports selon les commandes unitaires des clients. C’est ce que je fais. Le fournisseur imprime ensuite les produits et les dropshippe vers les clients. Vous pouvez voir les produits concernés dans la section Impressions sur textile.
Les bouts que je n’aime pas du dropshipping et du print on demand
On va briser l’abcès rapidement. Parce que comme j’ai mentionné plus haut, il est facile de flouer les clients avec ces types de stratégies commerciales. Comment? En ne disant tout simplement pas aux clients la vérité sur la provenance des produits. J’ai vu sur le web des indignés (le gros F) des conversations intéressantes de clients qui pensaient acheter des produits québécois par exemple, mais qui ont découvert à leur grande surprise que les produits étaient expédiés directement de Chine. Et que finalement, ce qu’ils avaient acheté n’était qu’une babiole quelconque de qualité douteuse. Ces clients se disaient floués. Et je les comprends. J’ai également vu une créatrice s’afficher en disant qu’elle avait monté une ligne de vêtements. Non. Elle n’a pas monté une ligne de vêtements, elle fait plutôt imprimer ses designs sur des vêtements. Nuance.
L’autre bout qui me dérange, c’est que dépendant du fournisseur choisi, la provenance du produit peut varier au gré des disponibilités. Donc… le vendeur ne contrôle pas du tout ce qu’il vend. Il propose un produit, et le fournisseur choisit ensuite comment il va livrer le produit au client. Donc le fournisseur se retrouve à jongler parmi ses fournisseurs à lui pour livrer le produit. Des fournisseurs qui peuvent être n’importe où dans le monde. Ouf… Là le vendeur n’est qu’un très petit pion ici. Et le client lui… Il espère recevoir ce qu’il a commandé.
Ce qui m’amène à un autre élément qui me chicote : la qualité. Si le vendeur ne sait pas comment le fournisseur gère ses commandes, et que le vendeur n’a absolument aucune main mise sur les produits expédiés, comment peut-il s’assurer que ses clients vont recevoir un produit de qualité? Poser la question, c’est y répondre.
Comment j’ai choisi de gérer la chose
Pour ma part, malgré les inconvénients évidents de la chose, j’ai tout de même choisi d’offrir des produits en impression à la demande sur mon site. Je trouve que ce type de produit s'intègre bien dans ma vie un peu nomade, est flexible et offre des possibilités infinies au niveau créatif.
Mais je ne le fais pas à n’importe quel prix. En plus de devoir trouver des fournisseurs compatibles avec ma plateforme de commerce électronique, je me suis fixé des critères de base lorsque je choisis les produits que je vends. Ces critères me permettent de réduire considérablement le risque lié à ce type de commerce, et d'offrir des produits un peu plus conséquents avec qui je suis.
► Minimiser les intermédiaires
D’abord, je m’assure de minimiser le plus possible les intermédiaires entre moi et le réel fournisseur d’impression. Donc je choisis des fournisseurs qui font eux-mêmes l’impression et qui ne travaillent pas avec un réseau quelconque.
► Des fournisseurs québécois et canadiens
Ensuite, je m’assure de choisir des fournisseurs qui sont minimalement au Canada, et idéalement au Québec. Je n’ai absolument pas envie que mes clients reçoivent des produits de l’autre bout du monde. En plus d’étirer potentiellement le temps de livraison, les achats internationaux peuvent apporter des coûts surprises pour le dédouanement des produits. On ne veut pas ça.
► Temps de production et de livraison
Également, par rapport à la livraison. Je teste les fournisseurs pour voir leur temps de livraison. Des fois, même si c’est au coin de la rue, le temps de production (et ultimement de livraison) laisse à désirer. Je ne m’attends pas à concurrencer Amazon, mais j’espère quand même ne pas avoir à faire attendre mes clients 3 semaines pour un t-shirt (à part en période de pointe).
► Tests de qualité
Au niveau qualité, je tente de surveiller la chose du plus près que je peux. Je ne vends que des produits que j’ai testés et dont j’ai reçu un échantillon pour évaluer la qualité. C’est sûr que tous les produits ensuite ne passeront pas par mon contrôle qualité, mais je choisis de faire confiance aux fournisseurs lorsque ceux-ci m’ont satisfaite au niveau des échantillons. Jusqu’à maintenant, j’ai eu un retour négatif d’une cliente, et le fournisseur a refait l’impression super rapidement. La cliente était contente, et bien sûr, moi aussi.
► Pas de sweatshop!
Côté éthique. Je vise des produits qui ne proviennent pas de manufactures de types sweatshop. Par exemple, j’offre en ce moment les produits Bella+Canvas. Ce choix a un effet sur mes prix, mais je me sens beaucoup mieux ainsi. Et en plus de ne pas provenir de sweatshops, je trouve que la qualité des produits est définitivement mieux que les équivalents chinois. Dans un monde idéal, j’aimerais avoir une marque locale, mais je n’ai pas trouvé encore. Les couvres-visages et les sacs, pour leur part, sont produits à Montréal.
► Des fiches produit transparentes
La transparence maintenant. Je tente de mettre le maximum de renseignements dans la fiche des produits que je mets en ligne. Donc j’indique, par exemple, que les visuels sont développés par moi, mais que les articles sont produits ailleurs. Vous comprendrez cependant que je me garde une petite gêne sur les noms des fournisseurs choisis, je me dois quand même de garder un petit jardin secret si je veux faire fructifier mon petit commerce 😉
En espérant que ce « court » article aura démystifié un peu la chose. Bon magasinage!